On a cuisiné… Ludovic GARCIA avec Ruben GOMEZ

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Dans l’écrin novateur du Premium Center de Perpignan, un lieu où le design, le commerce et l’automobile se fondent en une harmonie parfaite, nous avons eu l’honneur de cuisiner avec Ludovic Garcia, président visionnaire du Groupe LG Automobiles. Sous l’œil expert de Ruben Gomez, une simple recette à base d’avocat s’est transformée en une véritable œuvre d’art. L’occasion d’en savoir plus sur l’histoire fascinante de Ludovic Garcia, sa vision avant-gardiste du monde de l’automobile, et ses goûts en matière de gastronomie.

TOQUES BLANCHES :Que cuisine-t-on, Ruben, aujourd’hui ?
Ruben GOMEZ : Un avocat un peu spécial.
Ludovic GARCIA : Cela pourrait paraître simple, mais avec Ruben, “simple”, ce n’est pas possible. À la fin, vous verrez, ce sera une œuvre d’art

Quel est votre rapport avec la gastronomie ? Comment est-il né chez vous ?
Ludovic GARCIA : Avec le voyage. Chaque pays a vraiment une gastronomie différente, et chaque pays a des trésors à offrir. Les États-Unis, l’Afrique, le Japon… Je pense particulièrement à la Thaïlande et ses épices. Je me souviens d’une omelette préparée par une dame d’un certain âge, dans un village reculé…

La gastronomie a le pouvoir de créer des souvenirs indélébiles…
Ludovic GARCIA : C’est incroyable.

Plus localement, quelle analyse faites-vous de la gastronomie régionale ?
Ludovic GARCIA : Elle manque, à tort, de visibilité alors qu’elle est de très haute qualité. Elle mérite d’être davantage connue du public.

C’est ce que vous essayez de faire avec votre concept ici…
Ludovic GARCIA : Entre autres. Avoir une bonne table, c’est un plus non négligeable. Mes clients peuvent devenir ses clients et vice versa. Il y a une vraie notion de partage dans ce concept.

Que pensez-vous du travail de Ruben justement ?
Ludovic GARCIA : Déjà, c’est une très belle personne. Profondément gentil. Et nous avons en commun cette envie de faire plaisir aux autres. Ce sont aussi ses valeurs qui donnent ce résultat dans son assiette.

Vous aimez bien faire la cuisine…
Ludovic GARCIA
: J’adore. J’aime bien les barbecues, mais un peu recherchés. Les pâtes aussi et j’adore travailler le saumon. Je trouve que c’est une texture qui est intéressante. Des omelettes. Et je dois bien les faire, puisque mon fils m’en demande une presque tous les matins.

Quelle est votre histoire ?
Ludovic GARCIA : J’ai arrêté l’école à seize ans parce que je n’étais pas bon. Je n’aimais pas cela, tout simplement. Mon père m’a dit “pas de problème, mais tu vas travailler”. J’ai été bûcheron pendant une année. C’était un travail très dur. J’ai commencé à vendre des véhicules d’occasion sur le parking de la station-service familiale sur la route de Saint-Estève. En 1989, j’apprends que la marque Chrysler cherche un distributeur. Ils n’étaient pas encore structurés comme aujourd’hui et ils me disent oui ! (Rires) À l’époque, je jouais au rugby. Cela a été un avantage, parce qu’ils en ont parlé à tout le monde. L’affaire va très bien marcher mais au bout de quelques mois, ils résilient notre accord. Le nouveau PDG à l’époque me dit “vous trouvez 700 m² en centre-ville. Vous avez le panneau”. Sauf qu’à ce moment-là, j’ai 24 ans, pas un franc en poche. Mais je réussis à le lui faire écrire noir sur blanc. Après moult rebondissements et grâce à mon entraîneur de rugby de l’époque, je trouve le local. J’écris à Chrysler. Ils n’ont pas pu me dire non ! (Rires) Puis il y a eu Jeep, Smart en 2000. On est devenu spécialiste Porsche, et on a eu la possibilité de racheter la concession Monopole Automobiles pour la marque Mercedes-Benz, ce qui donnera lieu à la création du groupe LG Automobiles en 2005. Aujourd’hui, cela représente 1 000 employés, 32 concessions automobiles, Toulouse, Biarritz, La Rochelle, Perpignan… Barcelone aussi.

Quels sont les enjeux et les projets à venir pour le groupe ?
Ludovic GARCIA : Alors on a le projet de faire la même chose que ce que l’on a réalisé ici à Toulouse, en plus grand.

Justement, cette concession, vous l’avez lancée il y a cinq ans, qu’a-t-elle de différent ?
Ludovic GARCIA
: Elle est unique en Europe. L’idée, je l’ai eue lors d’un voyage aux États-Unis en découvrant les “Malls”. Ce sont des centres commerciaux mais aussi des espaces de vie. Je me suis dit “comment faire venir les personnes qui ne sont pas clientes Mercedes chez moi sans faire de publicité, c’est-à-dire sans payer pour qu’elles viennent ?” Eh bien en ayant des gens comme Ruben. En ayant un restaurant, un coiffeur, un aménageur. Cela permet de toucher des gens que je n’aurais jamais atteints, même en payant une grande campagne de pub. Ce qui est important, c’est qu’il n’y ait pas de concurrence.

Vous travaillez aussi sur un projet à Barcelone…
Ludovic GARCIA : Oui. Là, cela n’a rien à voir avec ici. On monte un après-vente très haut de gamme, un véritable “écrin” sur 9 000 m².

Vous avez plusieurs fois été récompensé pour la mixité au sein de votre groupe. Est-ce quelque chose que vous défendez ?
Ludovic GARCIA : Je ne défends rien. Je ne fais simplement aucune différence entre un homme et une femme. Ce n’est pas un combat, c’est quelque chose de naturel. Ce que je regarde, ce sont les compétences, peu importe qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme.

Si vous regardez en arrière, quel constat tirez-vous ?
Ludovic GARCIA
: Du travail. La chance n’a rien à voir. Ce qui compte, c’est travailler et ne jamais rien lâcher. À chaque fois que l’on m’a dit que c’était impossible, je n’ai rien lâché. Parfois, cela m’a pris des années, mais je n’ai jamais abandonné. C’est le conseil que je donnerais. Être persévérant. Toujours y croire.