Les Jardins de l’Amitié, du lien et des légumes

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Situés à Prades, dans les Pyrénées-Orientales, les Jardins de l’Amitié sont un lieu d’agriculture biologique et solidaire où l’on cultive une grande variété de légumes, de fruits et de plantes aromatiques.

C’est le chef du restaurant Le Galie, Benjamin Bakir, qui nous a fait découvrir ce lieu exceptionnel. Fervent adepte de cette initiative, il s’approvisionne exclusivement en légumes auprès des Jardins de l’Amitié et collabore avec eux pour proposer des cours de cuisine. Un partenariat qui permet aux adhérents d’apprendre à cuisiner et à tirer le meilleur parti des légumes issus de cette production locale et responsable. Sur l’exploitation de 11 hectares, 4 hectares sont dédiés à la culture d’une grande diversité de légumes de saison. “Tout ce que l’on peut faire pousser, on le cultive en fonction du sol et selon la saison. On est très diversifié”, explique Olivier, l’encadrant technique du site.
Sur place, carotte, radis, chou, ail, petit pois, tomate, melon poussent au rythme des mois sous la houlette d’une vingtaine de personnes. “Au départ, les jardins ont été créés il y a une trentaine d’années par des personnes sans emploi désireuses de cultiver leurs propres légumes, sains et non traités”, raconte Olivier. Aujourd’hui, l’activité a évolué et s’est structurée. Ce chantier d’insertion accueille aujourd’hui une vingtaine de salariés en insertion. Il livre des paniers de légumes Bio à plus d’une centaine d’adhérents sur tout le département.

Après une carrière dans la recherche en environnement, Olivier s’est reconverti dans l’agriculture avant de rejoindre les Jardins de l’Amitié. Pierre, le chef de culture, et lui-même encadrent les personnes en contrat d’insertion, travaillant 26 heures par semaine au jardin et bénéficiant d’un accompagnement socioprofessionnel pour trouver des formations ou un emploi. “Le but, ce n’est pas d’en faire des maraîchers, même si depuis quelque temps on voit beaucoup de personnes avec des niveaux de formation assez élevés qui sont désireuses d’un retour à la nature, à quelque chose qui a du sens”, souligne Olivier. Les Jardins de l’Amitié sont réputés pour la diversité de leurs cultures, et l’on y est soucieux de préserver la biodiversité et la qualité des produits.

Les semis sont réalisés sur place, sous serre, et offrent un large choix de variétés. “On expérimente beaucoup. On découvre aussi. On travaille en rotation, ce qui nous permet de limiter les risques par rapport à de la monoculture et les interventions phytosanitaires. On ne pratique jamais la même culture au même endroit”.

Les sols, bien que difficiles à travailler, sont riches en matière organique et retiennent bien l’humidité. Les Jardins de l’Amitié, faisant partie du réseau Cocagne, sont un exemple inspirant d’agriculture biologique, de coopération et de solidarité. En travaillant main dans la main avec des chefs comme Benjamin Bakir, ils contribuent à la fois à la biodiversité et au développement d’une économie locale et durable.